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Audrey Tang : première ministre transgenre au monde

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On parle souvent de célébrités mais il existe aussi des personnalités transgenres dans le monde de la politique. Le Star System n’est pas le seul à attirer les petits papillons, le monde du pouvoir aussi. Et Audrey Tang en fait partie.

 

 

Première ministre transgenre au monde, Audrey Tang est née le 18 avril 1981 et a un sacré parcours, étant devenue un exemple à Taïwan. Petit génie, elle n’a eu de cesse d’étonner, de surprendre et de gravir les échelons. Vivre Trans vous la présente.

 

Audrey Tang, un parcours atypique

Première ministre transgenre au monde, Audrey Tang (de son nom de naissance Autrijus) a fait son coming out en 2005. Avouant dans un rapide communiqué et de façon tout à fait banale, avoir fait quelques opérations chirurgicales « mineures », elle ne s’est pas plus étendue sur le sujet. Ce qui devrait d’ailleurs être la norme car après tout, ce sont des actes et choix personnels, on n’est pas obligé de les étaler à la face du monde.

 

 

En 2016, elle est entrée au gouvernement taïwanais en tant que ministre de la transition digitale. Elle est alors âgée de 35 ans. Mais ce n’est pas son seul fait d’arme. En effet, elle a passé son bac à 14 ans avec succès, soulignant son intelligence. Par la suite, elle a aussi lancé plusieurs start-ups l’année suivante, rien que ça. Et comme si cela ne suffisait pas, elle est pionnière dans son pays en terme de démocratie participative, et y organise e-pétitions et e-référendums. Histoire de ne pas s’ennuyer…

 

Du hacking au gouvernement

Si Audrey Tang est autant attirée par le digital, c’est pour une bonne raison. Avant d’être au gouvernement, notre ministre transgenre était… hackeuse ! Notre première figure post-genre d’un gouvernement dans le monde fait passer la démocratie à l’ère 4.0 à Taiwan. Défenseure du logiciel libre, hacktiviste de la première heure, elle a aidé les jeunes taïwanais à mener leur mouvement des Tournesols en 2014. Elle a rejoint en 2018 l’initiative de la CivicTech Make.org, et s’engagea alors pour une “démocratie durable”.

 

Cette ancienne programmeuse de logiciels libres fait aujourd’hui partie du célèbre classement des 100 penseurs de ce monde. Avec un QI estimé à plus de 180, on n’est pas étonné…

 

Une hyperactive des projets

En avance sur son temps, tournée vers l’innovation, Audrey Tang a encore de longues années devant elle pour chambouler les idées préconçues et faire avancer son pays sur le digital. Transgressive et pionnière, elle continue de secouer la société tout en occupant sa fonction.

 

 

N’oublions pas de souligner qu’elle a aussi contribué à l’internationalisation et à la localisation de divers programmes de logiciel libre, comme SVK, Kwiki, Request Tracker et Slash et dirigé des traductions en sinogrammes traditionnels pour des livres liés à l’Open Source.

Sur le CPAN, Tang a lancé plus de 100 projets Perl, dont PAR, le Perl Archive Toolkit, un outil de paquetage et de déploiement pour Perl 5. Elle est aussi responsable des systèmes de gestion des tests de chauffe et de signature numérique pour CPAN (wikipédia).

Aussi discrète qu’efficace, on entendra encore sûrement parler d’elle.