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10 idées reçues sur les transidentités

Lexie explique les idées reçues sur les transidentités vivre trans

La militante pour les droits des personnes transgenres et non-binaires Lexie (connue sour le pseudo @Agressively_trans sur Instagram) déconstruit les idées reçues dans son livre « Une histoire de genre ».

 

 

Ce guide pour comprendre et défendre les transidentités est une mine d’informations sur le sujet. Avec pédagogie, elle traite des idées reçues qui font encore trop souvent barrage à la compréhension des personnes transgenres.

Les personnes transgenres sont de plus en plus nombreuses

Cette idée selon laquelle une génération de personnes transgenres apparaitrait de faon soudaine et spontanée oublie le phénomène d’autodétermination. Le personnes trans ont été invisibilisées pendant très longtemps et s’autorisent désormais plus facilement de faire leur coming out. Il faut également préciser que ce n’est pas parce que les transidentités bénéficient d’une visibilité (un peu) plus importante ces dernières années que cela crée une génération de personnes trans.

 

Les transidentités c’est un phénomène de mode

Le personnes transgenres ont toujours existé dans la société, mais retrouver leur trace est parfois difficile. Elles n’apparaissaient pas toujours sous cette appellation. On peut citer par exemple un procès à Londres au XIVè siècle au cours duquel une femme a été condamnée pour sodomie sur un homme. On comprend alors qu’il s’agit d’une femme transgenre. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

 

Les personnes transgenres reproduisent la binarité de genre

Le mot transgenre signifie étymologiquement être au delà du genre qu’on nous assigne à la naissance. Cela inclue donc également les personnes agenres, neutres,  gender-fluid ou demi-genres. Il est important de revenir à cette notion très englobante de la transidentité.

 

La question des transidentités n’existe qu’en occident

Il y a de nombreux exemples de personnes transgenres en Inde, en Indonésie ou dans les civilisations natives américaines. Dans certaines cultures, on leur donne d’ailleurs une place très importante dans la société. En Polynésie par exemple, l’arrivée des occidentaux a mis fin à cela en diabolisant l’identité des « mahu ». Toutefois il reste des traces de ces personnes d’un troisième genre dans les peintures de Paul Gauguin.

 

La transition c’est un protocole médical

La transition est un chemin de transformation permettant aux personnes transgenres d’être pleinement elles-mêmes. Elle passe avant tout par des étapes purement sociales comme le coming out, le changement de prénom et de pronoms et le changement de garde robe. L’aspect médical ne vient qu’après (légalement il est demandé d’avoir procédé à la plupart de ces étapes sociales en amont) et n’est absolument pas obligatoire. Cela fait partie des questions à ne pas poser à une personne trans.

 

Les personnes transgenres veulent ressembler aux cis-genres

Il s’agit là d’une construction sociale. Partout dans la culture et le cinéma, on montre le ou la bonne personne transgenre comme celle qui ressemble le plus à une personne cis-genre. On est conditionné pour penser que cela passe par un parcours médical (psychiatrique, hormonal, chirurgical). Ceci est d’autant plus dommageable pour la communauté transgenre que chaque personne fait sa propre transition comme tel l’entend. Il n’y a pas de modèle à suivre.

 

Qui dit transidentités dit dysphorie de genre

La dysphorie est un sentiment de mal être provoqué par le décalage entre le genre perçu par la personne et ce à quoi renvoie la société en considérant leur genre assigné à la naissance. Si c’est un trouble psychiatrique reconnu médicalement, il n’en est pas moins basé sur la perception et les regards extérieurs qui sont renvoyés à la figure des personnes transgenres. C’est cela qui va créer un dégout de soi ou des pensées suicidaires.

 

Les transidentités sont sujet médical

C’est le médical qui s’est emparé des questions autour des transidentités en occident, en commençant par traiter le sujet comme une pathologie plutôt qu’une réalité humaine. Les transitions sont désormais un parcours très encadré d’un point de vue médical.

 

Il faut interdire aux mineurs d’entamer une transition

IL a été prouvé par des études au Canada que le fait de permettre à une personne mineure de commencer à transitionnel socialement (changer de prénom par ex) réduit considérablement les tentatives de suicides des ados transgenres.

 

L’identité de genre est définie par le sexe biologique

Si la science est une réalité, on ne peut pas déterminer le genre d’une personne à partir de ses chromosomes. Cette binarité biologique à la naissance est d’ailleurs remise en question par l’existence des personnes intersexes.

 

 

Retrouvez toutes les informations autour de la transidentité dans le livre de Lexie « Une histoire de genres. Guide pour comprendre et défendre les transidentités », éd. Marabout, 224 p., 19,90 €

 

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