C’est une grande première ! Alexia Laroche-Joubert, la nouvelle présidente de Miss France, a annoncé l’ouverture du concours aux femmes transgenres. La petite condition est que ces dernières doivent avoir une identité civile féminine.
Ce fut le scoop de Sud radio de la Journée. Le concours qui fait tant rêver de jeunes demoiselles (et certains messieurs) s’ouvre enfin aux femmes transgenres. Une révolution quand on connaît les conditions strictes habituellement demandées pour y participer.
Si la présidente de la société Miss France a encore un peu de mal avec le bon vocabulaire à employer, cela part d’une bonne volonté :
« Ce qu’on a toujours dit, si vous lisez bien le règlement, c’est qu’on demande que l’identité civile soit féminine… Donc, il n’y a pas de problème. S’il y a des transsexuelles qui ont cheminé vers le féminin et qui ont une carte d’identité féminine, il n’y a aucun problème. Il n’y a aucun souci » a-t-elle déclaré.
Quand est-il du règlement ?
Habituellement, ce dernier stipule que les concurrentes ne doivent pas avoir fait de chirurgie esthétique par exemple, et être naturelles. Difficile dans le cas d’une femme trans. Et c’est d’ailleurs sur ce point notamment que les débats se font majoritairement. L’argument majeur étant cependant mis en avant étant que les mœurs changent, et donc les règlement évoluent en même temps, dans l’idée.
Pour Sylvie Tellier, le règlement a toujours évolué depuis ces 17 dernières années mais il y a des conditions qui restent inflexibles comme par exemple le fait de ne pas avoir d’enfants, ou de ne pas être mariée. C’est donc assez encourageant et agréable de voir une telle ouverture d’esprit dans un concours souvent qualifié de patriarcal, machiste et rétrograde.
Alexia Laroche-Joubert a conclu avec une ouverture : « J’ai appelé 25 Miss France, une heure de conversation avec chacune pour comprendre ce qu’est Miss France. (…) J’aimerais travailler à un collège de réflexion sur le règlement avec une réflexion commune parce qu’il y a un moment quand on me dit par exemple : ‘pourquoi elles n’ont pas d’enfant ?’ Les 25 Miss que j’ai eu au téléphone m’ont dit : ‘Ça n’est pas possible’. En revanche, il y a sûrement des aménagements à faire ».
Des conditions différentes dans d’autres pays
Si la France reste pour le moment inflexible sur la situation maritale et la maternité, ce n’est pas le cas partout. Il suffit de jeter un oeil chez nos voisins, comme l’Allemagne. En effet, Miss Germany est une jeune maman de 35 ans. Aux Philippines et en Afrique du Sud, les participantes transgenres sont déjà d’actualité, une femme transgenre espagnole a déjà participé à Miss Univers, et aux USA, la Miss qui représente le Nevada est transgenre aussi.
Bref, un retard que semble rattraper la France grâce à sa nouvelle présidente. Reste à savoir si cela est une vraie volonté d’ouverture ou une technique pour redorer un peu le blason de ce concours écorné par les scandales ces dernières années…
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