Si vous aviez des idées reçues ou si vous vous posiez des questions sur le rôle à adopter dans votre couple, une étude de l’Ifop tend (enfin) à démonter toutes ces notions autour de la sexualité homosexuelle masculine. Notamment concernant la dualité actif/passif. Prêt à parler d’homosexualité ?
Si le rôle dominant/dominé est récurrent chez les couples, notamment les couples hétérosexuels, chez les homos, une autre question se pose : celle du rôle actif/passif. Mais pourquoi penser que ce dernier doit-être définitif ? Ne peut-on pas évoluer et inverser suivant les envies ? Mais bien sûr que si, ne restez pas cantonné à un statut si vous souhaitez en explorer d’autres. C’est en tout cas ce que nous révèle un sondage réalisé par l’Ifop concernant la sexualité des hommes gays, bisexuels et hétérosexuels ayant eu une relation avec un homme.
Une sexualité masculine qui évolue
Dans les stéréotypes binaires, on réduit forcément le couple homosexuel à un rôle passif ou actif, le passif étant souvent associé à celui qui semble plus « féminin ». Comme c’est réducteur. Comme s’il n’y avait qu’une voie possible. La blague… et pourtant !
Cette étude révèle ainsi que seuls 25 % des hommes ayant des relations avec d’autres hommes se cantonnent à l’un de ces rôles, alors qu’ils sont 75 %, parmi les 848 hommes interrogés, à préférer varier les plaisirs.
Ce qui n’est pas toujours le cas des hommes chez les couples hétérosexuels puisque 46% d’entre eux tiennent à leur rôle de dominant et souhaitent rester actifs. Il est intéressant de noter aussi que chez les bisexuels, la définition de ce rôle passif/actif est moins désirée, se répartissant presque équitablement entre passifs (36 %), actifs (35 %) et versatiles (29 %). L’homosexualité offrirait-elle plus de jeux entre partenaires ? Plus d’ouverture d’esprit ?
Homosexualité : des idées reçues qui commencent à changer
Le bon point de ce sondage Ifop est qu’il bouscule un peu les idées reçues sur les rôles passif/actif chez les couples gays. Si l’on pensait qu’ « automatiquement » le passif était « la femme », souvent efféminé, et l’actif, plus masculin, était forcément le mec du couple, on se trompait lourdement !
Cependant, il faut reconnaître que ce modèle passif/actif reste ancré, quelle que soit la sexualité, homosexualité ou pas. On a encore du chemin à parcourir pour changer les mentalités et les éducations profondément ancrées dans les sociétés. Ainsi, les hommes n’ayant adopté que l’un de ces rôles dans leur sexualité, quel qu’il soit, ne sont que 31 % à envisager d’en changer un jour. Il semble donc que les habitudes rassurent, même lorsqu’il s’agit de sexualité.
Au final…
Donc même si certaines croyances sont bousculées ici, l’homosexualité reste quand même collée de façon très proche à l’image du couple hétérosexuel. On remarque aussi que le rôle actif/passif déborde hors de la chambre à coucher, notamment dans les tâches ménagères où l’actif est moins sollicité. De même, le rôle d’actif concernerait les hommes ayant une position socialement valorisée dans leur vie professionnelle. Qui a dit que la “guerre des sexes” profitait toujours aux hommes ? Heureusement, les jeunes générations évoluent !